"Le témoignage de Véronique Lettre, jeune publicitaire qui a appris en 2009 qu'elle avait une tumeur au cerveau avec peu de chances de survie, est à la fois très touchant et très drôle. On y suit au jour le jour les différentes étapes de sa vie avec la maladie (opération, convalescence, puis diagnostic, radio, chimio, perte de cheveux et d'estime de soi ) et de son attitude face au mal qui la ronge. Le cancer ce n'est pas drôle. Mais vaut mieux en rire qu'en mourir, se dit-elle. Et elle ne se gêne pas pour surnommer sa tumeur Germaine puisque c'est elle qui a pris le contrôle de son corps! Les passages où elle raconte la réaction de ses enfants (sa fille qui lui demande la permission de pleurer, son fils qui lui donne des sous pour qu'elle s'achète des Tylenol et guérisse plus vite) vont vous arracher des larmes.
Mais c'est le récit de son parcours de combattante dans les couloirs des hôpitaux débordés, ses douze travaux d'Hercule pour retrouver des dossiers ou des résultats d'examen perdus, qui m'a le plus ébranlée. Combattre un cancer, c'est une chose. Mais s'il faut en plus se battre contre une bureaucratie muette, sourde et aveugle, c'est rajouter une couche de frustration dont on n'a vraiment pas besoin quand on est affaibli et confronté à la possibilité d'une mort imminente.
Véronique Lettre a eu la chance d'être bien entourée, et d'être dotée d'un bons sens de l'humour et de la débrouillardise. Mais pour une patiente comme elle, combien d'autres se trouvent complètement démunis devant le système?"
Le Journal de Québec, édition électronique, Weekend, 2 octobre 2010, p. 6

Niveau d'autorisation : 0

Date de Mise en ligne : 2010-10-06

Localisation : Québec

Langue : Français

Date de parution : 2010

No de document : 6070

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