H Marcher, méditer.
Jourdan, Michel ; Vigne, Jacques
1998
204
2-226-10035-0
RM 727 J67 1998
12$
Activité physique ; Méditation ; Spiritualité ; Exercice ; Esprit et corps ; Aspect philosophique ; Marche
Verso couverture:
"La marche peut devenir méditation active. Et nous qui courons sans cesse, noyés dans nos pensées, nous pourrions retrouver le sens perdu de nos déambulations en apprenant à les rendre conscientes. Depuis la plus haute Antiquité, en effet, il existe une vraie réflexion sur la marche comme exercice de ressourcement. Comme dans la méditation immobile, l'attention aux precessus respiratoires et aux va-et-vient mentaux s'avère essentielle pour connaître l'état de clarté intérieure qui nous amène à ne faire plus qu'un avec la réalité.
L'esprit du paysage et mon esprit se sont concentrés et, par là, transformés de sorte que le paysage est bien en moi, disait le peintre chinois Shi Tao.
Fort de l'expérience des poètes errants et méditants de tous les temps et de tous lieux, ce livre nous entraîne dans une philosophie de la marche accompagnée d'une véritable psychologie de la méditation en Orient et en Occident. Marcher, méditer: une carte pour l'être."
Extrait:
"Marcher et méditer: les deux mots vont tellement bien ensemble qu'ils en deviennent inséparables. Car dans le processus de la marche se découvre le processus même de toute méditation.
Marchons dans la nature. D'abord le contentement: le fait même de se retrouver en contact avec l'herbe, les arbres, le ciel, la terre nous plonge dans un état d'ouverture, nous reprenons conscience de notre respiration qui va et vient, de notre souffle qui se libère. Le ressourcement a commencé, dans tout notre être.
Après ces premiers moments de contact avec cette énergie oubliée, notre corps va trouver son rythme dans la marche. Sommes-nous en surtension ? Nous commencerons par marcher vite comme pour épuiser le trop-plein d'énergies négatives et ce mouvement se ralentira insensiblement au fil des pas. Sommes-nous fatigués? La marche sera d'abord lente pour s'accélérer ensuite et s'établir dans le juste rythme de notre corps empli peu à peu d'une vitalité nouvelle et équilibrante. Au début, nos pensées s'agitent, elles vont et viennent et parfois même elles occultent toute la réalité qui nous environne. Perdus, noyés dans ces images et réflexions bourdonnantes, nous ne voyons alors rien de ce qui nous entoure ni n'entendons le souffle du vent et le chant des oiseaux. Et puis la marche, doucement, décante ce trop-plein cérébral: une expression populaire ne dit-elle pas que l'on va se promener pour s'aérer la tête? Le mot s'avère bien choisi car c'est seulement lorsque le vide prend la place du plein que toute notre conscience peut se déployer dans la beauté de l'ici et maintenant de la marche. Alors vraiment, notre regard ne fait qu'un avec ce qu'il regarde et, dans le déploiement du pas à pas, notre être ne fait qu'un avec la nature retrouvée. Et ça, c'est un vaste bonheur qui nous donne un goût de l'infini.
..."
(p. 7-8, Avant-propos de Marc de Smedt)
Niveau d'autorisation : 0
Collection : Espaces libres
Localisation : Québec
Langue : Français
Date de parution : 1998
No de document : 5563