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Livre

H 1 La force de l'espoir : son rôle dans la guérison.

Groopman, Jérome

JC Lattès

2004

299

2-7096-2285-8

BF 162 G76 2004

30$

Esprit et corps ; Guérison ; Psychologie ; Spiritualité

Extrait:

"Pourquoi certaines personnes trouvent-elles matière à espérer, en dépit de leurs graves troubles de santé, tandis que d'autres, non? L'espoir peut-il changer le cours d'une maladie ou même aider un patient à guérir?

En quête d'une réponse à ces questions, je me suis penché sur le destin des patients les plus attachants que j'aie soignés au cours de ces trente dernières années. Ces hommes et ces femmes m'ont ouvert une voie riche d'enseignements : alors que certains n'attendaient plus rien de l'avenir, d'autres n'auraient baissé les bras pour rien au monde. Chemin faisant, j'ai appris à distinguer le véritable espoir de ses faux-semblants, même si j'ai cru parfois, naïvement, que s'accrocher à un leurre pouvait aussi être une bonne chose. J'ai rencontré des patients qui revendiquaient le droit d'espérer, alors même que je pensais à tort qu'ils n'avaient pas la moindre raison de la faire. Parce qu'ils n'ont jamais renié leurs convictions, envers et contre tout, ces patients ont survécu.......

L'espoir est essentiel à notre vie affective, mais si l'on nous demandait de la définir, nous serions sans doute bien embarrassés. La plupart d'entre nous le confondent avec l'optimisme, cette attitude qui consiste à croire que tout ira pour le mieux. Mais il existe entre les deux une différence fondamentale. L'espoir ne résulte pas d'une incitation à positiver ni d'une capacité à voir l'avenir en rose. L'espoir, contrairement à l'optimisme, ne transige pas avec la réalité. Bien qu'il soit impossible de le cerner une fois pour toutes, j'ai forgé cette définition qui me semble bien résumer ce que m'ont appris mes patients. L'espoir, c'est le sentiment exaltant que l'on éprouve lorsqu'on croit à la possibilité d'un avenir meilleur. En tant que tel, il tient compte des embûches qui ne manqueront pas de se dresser en travers de notre route et n'accorde pas le moindre crédit aux illusions trompeuses.......

En bon scientifique que j'étais, je me défiais de mon expérience personnelle, si bien que j'ai cherché à savoir si le sentiment vivifiant de l'espoir pouvait bel et bien contribuer à la guérison. Je me suis aperçu qu'il existe une véritable biologie de l'espoir. Mai quelle est sa portée? Quelles sont les limites d'un tel processus? Les chercheurs ont découvert qu'un changement d'état d'esprit est susceptible d'agir sur la chimie du système nerveux. La confiance et l'expectative -les éléments-clés de l'espoir - parviennent à bloquer la douleur en libérant les endorphines et les enképhalines du cerveau, tout comme le ferait la morphine. Dans certains cas, l'espoir peut entraîner une modification des processus physiologiques fondamentaux comme la respiration, la circulation sanguine et les fonctions motrices. On peut se représenter les choses ainsi : au cours d'une maladie, l'espoir déclenche une cascade d'effets, une réaction en chaîne où chaque maillon rend la probabilité d'une guérison plus certaine. Le simple fait d'espérer bouleverse notre corps aussi bien que notre âme." (p.11-15)

L'auteur relate des événements authentiques. Il est médecin et chercheur. Ses recherches portent avant tout sur les mécanismes des maladies du sang, du cancer et du sida.

Niveau d'autorisation : 0

Localisation : Québec

Traducteur : Traduit de l'Américain "The anatomy of hope : How people prevail in the face of illness" par Marie Boudewyn

Date de parution : 2004

No de document : 4722

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