H Voir les lilas refleurir...
2013
148
978-2-226-24846-6
RC 265 V34 2013
25$
Témoignage ; Cancer ; Mort ; Souffrance ; Sein ; Spiritualité ; Aspect psychologique
"Maryse Vaillant est morte en janvier dernier (2013). Voici son ultime méditation. Sur la mort, bien sûr, puisqu'elle était d'une lucidité impressionnante sur sa fin proche, mais surtout sur la vie. Pour preuve, l'éclosion des lilas, qu'elle adorait, ou un repas face à la mer partagé avec son compagnon. De la vie jusque dans le chagrin, de la vie jusque dans la séparation. "Il me faut me préoccuper de vivre. De vivre jusqu'à la fin si c'est possible, à défaut de pouvoir imaginer ce que sera cette fin." Un trésor. " (Christilla Pellé-Douël, Psychologies magazine, no 330, juin 2013, p. 48).
Extrait:
"Pour moi, et pour beaucoup de ceux qui ont un cancer à un stade avancé, ou toute autre maladie chronique à pronostic fatal, la question première est avant tout de savoir comment vivre avec ce qui ne guérira pas et qui risque de devenir de plus en plus envahissant. Savoir comment le vivre, le mieux possible, tout en se préparant à mourir - le mieux possible également.
Autrement dit, il faut réapprendre à vivre, à vivre un peu autrement. Apprivoiser une vie qui se rétrécit, les heures trop longues, et les mois trop courts, supporter les examens pénibles, les bilans négatifs et les traitements fatigants, accepter de jouir des plaisirs restreints par la douleur et, surtout, s'efforcer de profiter de chaque bon moment.
Bref, il n'est pas toujours facile de profiter de la vie lorsqu'elle est souffrante. C'est pourtant nécessaire pour se maintenir en vie. Pour vivre une vie de vivant. Une vie de malade certes, mais une vie de malade vivant.
Je veux témoigner ici de ces difficultés et des moyens de les affronter, de les dépasser, parfois, de faire avec, souvent. Sans embellir la réalité ni la noircir, je veux montrer qu'on peut vivre assez bien avec un cancer chronique, des métastases envahissantes, des traitements prolongés, des fatigues constantes.Le vivre le mieux possible, le plus souvent possible, s'y essayer plusieurs fois par jour.
Mon témoignage n'est qu'un de ceux qui pourraient venir ici parler du combat, des souffrances, des doutes qui accompagnent toute maladie de longue durée, ses traitements, ses épreuves, mais aussi des enchantements que la vie propose, dissimule, et des moyens qui peuvent permettre de s'en saisir. Pour profiter de la vie, plusieurs fois par jour, jusqu'au bout." (p. 10-12)
Niveau d'autorisation : 0
Date de Mise en ligne : 2014-01-30
Localisation : Québec
Langue : Français
Date de parution : 2013
No de document : 6945