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"Fiona a 12 ans et sa maman a un cancer du sein. Elle l'a deviné toute seule. Ses parents ont fait le choix de la préserver et de ne pas lui en parler. Elle est seule face à ce silence. Mais Fiona veut comprendre. Sur les conseils de sa grande cousine, elle envoie un mail au docteur Margot, cancérologue, pour obtenir des réponses. De ces échanges va naître une complicité attachante, drôle et émouvante entre la jeune fille et le médecin. Sophie Séronie-Vivien de par son métier d'enseignant-chercheur séduit par son écriture et sa façon pédagogique de transmettre ses connaissances scientifiques auprès des plus jeunes"
(Vivre, no 368, décembre 2015)

Extrait: Postface du Pr Roland Bugat, cancérologue, Institut Universitaire du Cancer-Oncopole, Toulouse:
"Chacun d'entre nous sait ce que signifie être atteint d'un cancer et peut ressentir la menace sournoise que fait peser cet ensemble de maladies complexes.
Fiona nous fait partager cette inquiétude, éprouvée à travers la maladie de sa maman. Elle voudrait que le futur préserve, pour elle et ses proches, les avantages déjà acquis dans l'existence et réserve, pour la suite, d'heureuses surprises. Comme tous les enfants, Fiona ne fait pas sa propre histoire, mais vit dans celle qu'on lui raconte. Aussi est-elle perplexe face aux comportements absurdes des grandes personnes qui, en la circonstance, amplifient son angoisse.
Ce roman par sa forme épistolaire, renforce l'effet de réel en faisant pénétrer le lecteur dans l'intimité des personnages. Un langage simple et le parlé moderne des courriels sont le véhicule privilégié d'une conception symbolique de la vie, exposée sur le mode allégorique. Ainsi, l'auteure nous convie à un voyage initiatique.
Le comportement insurrectionnel des cellules cancéreuses (Les Céfoles!), l'instabilité génomique des tumeurs, le caractère aléatoire et multifactoriel de leur genèse donnent lieu, chaque fois, à une histoire ou une représentation concrète. La notion de vérité, dont on sait qu'elle est rarement pure et simple, est elle aussi abordée de manière métaphorique. le goût du piment donne à apprécier l'humilité légitime de l'auteure lorsqu'elle suggère que les progrès constant de la connaissance tiennent les scientifiques éloignés du confort de la certitude.
Dépouillement dans l'expression et profondeur de pensée sont les qualités maîtresses de ce texte qui , écrit pour les jeunes, invite aussi le lecteur adulte car toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants." (p.127-128)

À l'intention des jeunes adolescents, 10 à 14 ans.