Documents  L'Harmattan | enregistrements trouvés : 10

Verso couverture:
"En l'espace de quelques décennies, les progrès dans le dépistage, la prévenions et surtout le traitement des cancers ont profondément modifié les conséquences sanitaires et sociales de cette pathologie. Certes, le cancer reste une maladie de longue durée dont l'issue est souvent fatale, puisque, tous cancers confondus, le taux de guérison n'est encore que de 50%. Mais le risque de mourir d'un cancer ne cesse de décroître tandis que le nombre de patients survivants et guéris est en augmentation. Par ailleurs, l'allégement des thérapeutiques modifie le régime des incapacités. Le patient peut désormais connaître au cours de la maladie l'alternance de différents moments, les uns marqués par l'invalidité, les autres par la possession entière ou partielle de ses capacités. Si le cancer demeure une maladie grave, il est aussi une maladie avec laquelle il est possible de vivre et , à des degrés divers, de poursuivre certaines activités, en particulier professionnelles.
À partir de témoignages de personnes confrontées à l'épreuve du cancer, l'auteur s'intéresse à la façon dont ces personnes sont amenées à faire avec leur cancer dans le monde du travail. Il examine ainsi comment elle articulent la trajectoire de leur maladie et leur trajectoire professionnelle, comment elles négocient en permanence leur place dans des contextes où l'incertitude est autant liée à la plasticité de la maladie qu'aux conditions de l'insertion juridique et sociale des sujets vulnérables dans l'entreprise."

Étude intéressante pour notre milieu bien que l'étude soit faite dans un contexte européen.

Verso couverture:
Cette nuit du 2 octobre, je mange du "cr-be" et je trouve ça bon. Je ne peux pas écrire ce mot en entier. J'ai tellement peur (...) Aujourd'hui encore j'ai ce handicap: la phobie des crustacés et des "cr-bes" en particulier. Ce rêve de la nuit du 2 octobre ne peut être anodin, il est prémonitoire. Je le SAIS, je SENS que j'ai quelque chose. Que c'est un cancer."
En pleine reconversion professionnelle, l'autrice démissionne de son entreprise. Mais surviennent rapidement d'importantes douleurs au dos et au ventre et la perte de plusieurs kilos. Les rendez-vous s'enchaînent: imagerie, urgences, biopsie.
Quinze jours plus tard le verdict tombe: cancer du pancréas. Non opérable. Une autre conséquence du BRCA2 dont elle est atteinte. Coup du sort, c'est la veille du lancement de son entreprise que sa vie vient définitivement de basculer."

Extrait:
"Un peu moins de deux ans se sont écoulés entre ce récit et ma volonté de publier.
...
Depuis l'intervention, ma vie a changé. Cette maladie me rend déterminée et plus forte presque tous les jours, et le reste du temps, avec la fragilité d'une existence qui peut basculer à tout moment. Alors, je retiens ma vie en écrivant, pour la relire et m'en souvenir.
Désormais, je suis double, à me demander si c'est bien moi qui ai traversé tout cela. Je sais que c'est moi par les examens qui ont encore lieu tous les trois mois, le risque de récidive étant plus élevé pendant les cinq ans qui suivent la fin des traitements. Le port du PAC va durer encore trois ans. Je suis en rémission mais pas guérie.
C'est déjà bien d'en être arrivée à ce stade, d'être survivante. Cette maladie est comme un deuil, seuls ceux qui ont connu cette épreuve la comprennent: le deuil de soi, de la vie d'avant et cette nouvelle vie, différente certes, mais qui est la vie.' (p. 207)

Ouvrage complexe et intense. Mi-journal, mi-roman, mi-essai critique, il livre l'expérience personnelle d'un cancer du sein en tant qu'occasion de tisser un immense réseau de relations entre la maladie, le corps et la sexualité, la famille, les proches, le religieux, la morale, les représentations collectives, le complexe pharmaco-médical, le politique, etc.

"Au fil des mois, ce livre est devenu une oeuvre collective. Chaque fois que des amis, des connaissances me faisaient parvenir observations, livres, articles, enregistrements, lettres, à propos du cancer, je me suis fait un devoir de tenir compte de leurs remarques, de leurs expériences, de leurs réactions. J'ai été étonnée de constater combien mon expérience du cancer se retrouvait dans les lectures, et dans ce que l'on me rapportait oralement: réactions familiales, attitudes des médecins, pressions sociales, traitements mutilants, etc. Ce que j'écrivais, soudain, tendait à rejoindre l'universel."

"Puissent ces pages être d'un quelconque secours pour qui que ce soit, alors ma souffrance ne me paraîtra pas avoir été vaine. Ce que je dis parfois semblera excessif. Cet excès est tout relatif face à une société engourdie, que le discours des gouvernants, des corporations et des médias entretient dans sa léthargie, dans ce sentiment que tout baigne. La maladie m'a obligée à ouvrir les yeux."

Ouvrage très documenté, étoffé de nombreuses citations qui n'alourdissent cependant pas le texte.

Verso couverture:
"Sur un sujet si grave, si douloureux, tabou, la prouesse de Marie Guichard est d'en parler de façon crue, à la fois sans détour, sans concession à une quelconque sensiblerie même légitime.
D'en parler sans pudeur, et c'est là une grande qualité de style, enviable. D'oser dire les mots, sans recours à la métaphore, sans baisser le ton de la voix.
Le sujet, l'auteur nous l'annonce dans le titre: un cancer... La maladie et ses souffrances physiques et morales liées tant à la dégradation de l'être qu'à la peur de la mort, dès lors omniprésente. Et puis surtout, le rapport à l'autre. Un cancer pour deux. Ce qu'est pour la compagne ce premier temps en sourdine du cancer de l'Autre, aimé, dont elle concevait naturellement de partager la vie dans le bonheur.
Mais dans le malheur... La compassion, le soutien, le partage... pour soulager les souffrances ou entraîner les deux dans la même douleur?
Pas le choix! dit l'auteur, le cancer atteint le malade et son entourage proche sans distinction. L'amour se transforme en douleur partagée, d'autant que la maladie touche les relations charnelles des deux êtres. "

Verso couverture:
"Est-elle si compliquée à installer cette humanité à laquelle nous aspirons tous? L'origine de ce livre se situe au coeur même d'une longue pratique professionnelle, au-delà de toutes théories d'écoles et de tous préjugés. C'est en côtoyant les malades, leurs proches, les soignants que Jean-Louis Terrangle et son équipe sont allés à la rencontre de la profondeur de l'être. La belle humanité de l'auteur lui a donné les mots justes pour nous proposer d'aller à la rencontre de soi, des autres, de la vie... Se laisser porter par la lecture, c'est poser une pierre pour la construction d'un avenir plus humain."

Verso couverture:

"Avril! La nature revit et sort de son long sommeil hivernal ; le soleil nous réchauffe et chasse les giboulées. C'est le printemps et chaque fois, c'est une renaissance.

Avril 2001...pour moi, il fait froid et humide et dans mon corps, il fait maladie. Trois mois maintenant que je "traîne" mon "carcinome lobulaire infiltrant du sein droit, avec atteinte ganglionnaire", mon cancer du sein.

Écrire participera de ma renaissance!

Un cancer du sein, aujourd'hui, un événement presque banal...Ne l'est-il jamais vraiment? Le lendemain de l'annonce, je devais m'envoler pour deux ans en Inde. Quatre enfants allaient être plongés au coeur le la maladie. Trois d'entre eux avaient déjà fait la douloureuse expérience et la plus jeune n'avait pas 5 ans.

Ce livre invite le lecteur à suivre, au jour le jour, les soins, les angoisses, mais aussi les petits moments légers de la vie quotidienne et ordinaire, jusqu'à la rémission qui sera vécue en Inde du Sud."

Verso couverture:
"Dans ce livre, l'auteur explore et interroge l'expérience de la maladie grave de femmes touchées par le cancer gynécologique. Les entretiens qu'elle a conduits ont souvent été longs et lourds d'une certaine pesanteur émotionnelle. La parole offerte était une parole difficile: à entendre parfois, à exprimer souvent pour ces femmes. Il semblerait qu'une femme placée dans cette situation qu'elle ne maîtrise pas et qui menace sa vie, envisage prioritairement une voie pour survivre et supporter l'épreuve: celle de la mise en sens.
L'expérience de la maladie grave est une expérience limite de notre condition humaine, elle semble nous propulser dans une nouvelle dimension de l'existence: l'individu y est contraint à abandonner, un temps au moins, ses repères ordinaires. Rien n'est plus comme avant, la vie semble perdre un peu de sa légèreté, elle devient plus grave et parfois plus intense.
Le cancer gynécologique, son vécu, signe dans la vie des femmes l'épreuve tragique du désordre et de la souillure, les deux étant liés l'un à l'autre dans la pensée imaginative. Et lorsque le cancer touche ces femmes dans un de ces lieux symboliques de la féminité et de la maternité, l'impensable tient également de l'horrible rencontre entre Éros et Thanatos: le cancer, cellules de mort, menace déjà ces organes tout entiers associés à la vie, à l'amour, à la sexualité."

Extrait:
"Dans la première partie de cet ouvrage, nous étudierons l'imaginaire de la maladie des femmes atteintes par un cancer gynécologique. Nous constaterons l'urgence devant laquelle elles se trouvent, dans une quête de sens permanente et produisant, face à moi, dans cette relation de face à face d'un jour, un récit s'apparentant à un mythe explicatif.
Puis, dans une seconde partie, nous analyserons les effets de la rencontre entre ces femmes (leur questionnements) et l'institution médicale. Les métaphores héroïques et guerrières constantes à l'hôpital et particulièrement en oncologie, rencontrent-elles l'imaginaire de ces femmes? Il apparaît dans ce travail que soignants et soignés ne s'accordent pas sur le sens à donner à cette épreuve dans une vie. La médecine anticancéreuse aujourd'hui, envisage en premier la maladie comme un désordre absolu que des thérapeutiques soustractives doivent au plus vite réparer afin que la personne puisse réintégrer le cours normal de son existence. Malheureusement, la chirurgie, traitement archétypal de cette médecine soustractive, ne parvient à annuler, en même temps que les cellules cancéreuses, les angoisses de mort, la douleur et la souffrance, la crise identitaire du patient. Dans ce contexte, surgit alors pour le malade la nécessité du sens: quelles sont dans une vie les raisons de la souffrance, du Mal et du Malheur?" (p. 19-20)

"Dans cet ouvrage, je postule que chacun porte en lui les moyens d'être artiste de sa propre vie, par un art de vivre qui consiste à trouver, en soi, dans sa relation à l'autre, le créateur et le thérapeute qui sommeillent. Cette dynamique oscille entre vide et plein, mort et vie, tristesse et joie, dans un mouvement perpétuel qui oblige, sans cesse à réajuster nos modes de vie en prenant modèle sur la nature qui nous a initiés." (p. 13)

Verso couverture:
"N'avons-nous pas tous besoin d'un baume pur assouvir notre vie? D'amour, de croyances et de sciences, de fraternité et de solidarité, d'art et de culture et plus encore. De plus, mais de quoi? De la nature, d'un sourire, d'un regard, d'un animal, en un mot, du vivant qui nous relie à un intangible espoir? Espoir de recouvrer confiance en soi et de se dire que l'autre porte, en lui, les mêmes affres de l'existence à considérer, par un art de vivre, sous l'angle d'opportunes expériences. Un art dont la flamme se résout souvent en braises sur lesquelles il suffit de souffler, pour que nos malheurs s'apaisent. À moins que nous ne mettions un terme aux cycles de la vie, rendant ainsi caducs les bienfaits de nos thérapies."

L'auteur est infirmière spécialisée en art-thérapie et psychologie.