Documents  Editions du Cerf | enregistrements trouvés : 4

"Guérir à tout prix serait-il devenu l'enjeu de nos sociétés contemporaines, terrifiées par la maladie? C'est ce que tentent de découvrir l'anthropologue Laurent Denizeau et le médecin dominicain Jean-Marie Gueullette dans cette enquête fouillée. Ils partent d'un constat: la maladie est vécue comme un scandale face au progrès, mais aussi comme une expérience qui peine à trouver du sens. De nombreuse questions sont abordées dans le domaine médical, éthique , mais aussi spirituel, comme le fait de savoir si croire est nécessaire à la guérison, ou encore de quelle manière nous pouvons envisager la relation entre notre corps et notre esprit. Une réflexion qui fait évoluer notre rapport à la maladie." (Psychologies Magazine, mai 2016, p. 195)

Extrait:
"Cette réflexion ne prétend à aucune exhaustivité mais retrace le cheminement intellectuel qui a été le nôtre durant cinq années consacrées à une recherche commune sur les quêtes contemporaines de guérison. Cette réflexion se nourrit des nombreux séminaires que nous avons organisés dans le cadre de cette recherche mais aussi des différents terrains que nous avons explorés aussi bien dans le champ de la médecine académique que dans celui des médecines dites complémentaires. Parfois, sur un même terrain, ces deux champs que l'on oppose souvent se trouvaient réunis.. Bien souvent, ce que l'on a tendance à dissocier sur un plan intellectuel pour y voir plus clair, se trouve bien moins dissociable dans la vie." (p. 11)

Verso couverture:

"Ce livre sur la guérison spirituelle n'est ni un essai de médecine, ni un essai de spiritualité, mais un essai tout court! Face à la multiplicité et à la diversité des détresses que connaît notre monde contemporain, il pare au plus pressé : il ne cherche ni à démonter ni à convaincre, mais invite à plonger, avec toutes les forces disponibles de la pensée, de l'intuition et de l'observation, au coeur de la problématique de la maladie et de la guérison. Faire face à la réalité multiple de nos pathologies pour remonter à la racine de cette expérience de guérison revient à interroger la vie à travers la maladie, mais aussi la maladie à travers la vie. Si guérison spirituelle il y a , cette guérison est plus qu'une guérison de l'esprit, et plus encore qu'une guérison par l'esprit : cette guérison est esprit. Cela signifie qu'elle fait partie, par sa nature, du processus d'autodévoilement du mystère de la vie. Elle manifeste la manière dont la vie, à travers l'obstacle apparent de la maladie, s'éveille à la conscience d'elle-même. Plus qu'une fatalité ou une punition, la maladie pourra apparaître comme un chemin d'initiation. En effet, la mise au jour du sens de la maladie - et c'est la l'objet de ce premier volume - permettra d'entamer un chemin de réconciliation avec la vie en faisant ressortir le caractère pathogène des pensées de doute et de jugement que l'on entretient sur le sens de la vie."


Extrait:

"L'idée de guérison spirituelle sous-entend que le fait de guérir - au sens actif de opérer une guérison, comme au sens passif de recouvrer la santé - dépasse de bien loin le champ d'action et de compréhension de la pratique thérapeutique. De même que le physicien n'a pas le dernier mot sur la matière ou que le biologiste n'a pas le dernier mot sur la vie, de même aussi le thérapeute n'a pas le dernier mot sur la guérison ou la santé. En ces domaines, le premier comme le dernier mot appartient à la vie elle-même. Guérir est une expérience qui emprunte les chemins de la vie menant à la connaissance de soi, en sorte que la vie elle-même, à travers la voie resserrée et étroite de l'épreuve, s'éveille à la conscience de ce qu'elle est et de qui elle est.

Plus la suppression d'une pathologie dont le vivant ne serait que la pure victime, c'est l'ouverture de son être à un dynamisme inédit ainsi que la prise de conscience de sa responsabilité fondamentale face au ressort de la vie qui forment la double composante de sa guérison spirituelle. Il s'agit d'un processus de plus en plus conscient de libération, de transformation et de réconciliation de cet être, processus ou il apparaît clairement que les maladies les plus profondes ne sont pas celles qui affectent le bon fonctionnement de ses organes mais celles qui altèrent le tissu vivant de ses relations." (Avant-propos, p. 7)

Verso couverture:
"Et si, à force de considérer que nous n'avions qu'une tête, nous avions oublié nos pieds? Et si, à force de valoriser l'infaillibilité de l'intelligence, nous avions oublié que l'humanité avait commencé par la marche? Et si, à force de vouloir améliorer artificiellement nos capacités intellectuelles, nous étions devenus des machines, à peine plus ingénieuses que des logiciels d'ordinateur?
Ne pas subordonner le corps à l'esprit mais le considérer, contrairement à la tradition cartésienne, comme une force à part entière pour retrouver le sens de l'action. Telles sont les réponses proposées par ce livre. Commettant des paroles bibliques et des paroles profane, convoquant des philosophes, des écrivains, des artistes, de Platon à Heidegger, en passant par Giacometti, Derrida, saint Augustin ou Nietzsche, Pascal Marin livre un éloge limpide et inattendu sur l'un des divertissement les plus à la mode: la marche.
La marche comme acte physique, mais aussi comme acte spirituel, pour retrouver la puissance de notre corps afin d'accroître celle de notre esprit."