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"Dans Dernier automne, Pierre Monette nous offre le récit des derniers mois passés auprès de Diane, sa compagne, qui apprend en septembre qu'elle a un cancer incurable et qu'il ne lui reste que deux ou trois mois à vivre.
C'est un récit bouleversant et lumineux qui nous transporte dans le quotidien d'un couple amoureux qui vole à la maladie et à la mort des moments de tendresse et de sérénité sans toutefois cacher les moments difficiles ou moins beaux qu'il faut traverser par la force des choses.
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Diane veut faire quelque chose du temps qu'il lui reste, elle refuse de rester immobile à attendre la mort. Elle va donc chercher à écrire elle-même les dernières pages de son existence en écartant ses appréhensions face à l'avenir. Puisqu'elle sait qu'elle ne vivra pas longtemps, elle choisit de vivre intensément. Diane va même parler de la chance de voir venir sa mort.
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Le courage de Diane, sa lucidité, son refus du drame vont étonner ses proches et ses médecins. Elle réussit à la fois à regarder sa mort venir et à prendre ses distances avec cette échéance pour plonger dans les derniers instants de sa vie. Dans la situation difficile qu'elle vit, non seulement on remarque l'absence de tragique, mais, chose incroyable, elle fait l'énumération des aspects positifs de la maladie: Elle est heureuse de ne plus travailler pour le restant de sa vie, de ne plus se faire du souci pour son avenir et elle jouit de cette libération; elle préfère cette mort si proche à des années de déchéance; les gens n'attendent pas qu'elle meure pou lui dire le bien qu'ils pensent d'elle; elle est heureuse de ne jamais avoir vraiment remis quoi que ce soit au lendemain!"
(Shahira El Moutei-Khali, Frontières, printemps 2006, p. 78)