y
- 227
Cote : BF 789.D4 B48 2002
ISBN/ISSN2-89436-081-9
"Bien qu'ils aient espéré une jeunesse éternelle et qu'ils aient nié la mort, les baby-boomers se dirigent inévitablement vers leur propre mort. L'explosion démographique qui les a vu naître dans les années 50 mènera à une hausse appréciable de mortalité. Les baby-boomers mourront à leur tour, et leurs enfants, alors au mitan de la vie, vivront d'innombrables deuils. Pourtant, aucune de ces générations ne semble préparée à accueillir la mort et à traverser les deuils qui en découlent. Car la mort a été mise en veilleuse dans notre société qui tente de la nier ou du moins de la camoufler.
Thérapeute du deuil en bureau privé depuis 1988, Suzanne Bernard est dans une position privilégiée pour mesurer l'impact que peut avoir sur la vie, le fait de nier la mort et de ne point s'y préparer. À l'écoute de trois générations, elle brosse un tableau de la perception de la mort selon l'âge. Replaçant la mort dans la perspective d'une étape de la vie, elle s'interroge sur la peur de souffrir, de vieillir et de mourir derrière laquelle se cache inévitablement une peur de vivre. Elle questionne également l'absence ou l'extrême simplification des rituels entourant la mort dans notre société moderne. Sa réflexion conduit le lecteur à considérer la nécessité de trouver un sens à la mort, à travers une démarche spirituelle, engagée et personnelle, pour redonner une valeur à la vie.
Et si la mort m'aidait à vivre ? est un livre percutant. Par des témoignages, des exercices et surtout par la profonde réflexion qu'il propose, il permet au lecteur de mieux se positionner tant sur la mort de ses proches que sur la sienne et ainsi de redonner de la vitalité à son existence sur terre."
"Ce qui m'intéressait surtout à l'intérieur de ces études, c'était la possibilité de scruter le discours de contemporains au sujet de la mort. J'ai donc interviewé pour ma thèse trente hommes et femmes : dix personnes âgées, dix adultes au mitan de la vie et dix jeunes. La première partie de ce livre rend compte des différences marquantes, mais aussi des ressemblances fondamentales qui existent entre les groupes par rapport aux questions soulevées. Sans être un échantillon scientifique, les propos recueillis illustrent de manière assez représentative l'ampleur du cheminement auquel doit consentir l'être humain pour affronter la réalité qu'est la mort.
À ces témoignages que je vous livre viennent se greffer quatorze ans de pratique en tant que thérapeute du deuil. Les nombreuses rencontres que j'ai eues avec des gens endeuillés m'ont révélé ceci: dans tous les groupes d'âge se manifestent la peur de la mort, l'absence des rituels funéraires ainsi que le bricolage des croyances. Je discute de ces trois questions dans la deuxième partie du livre, qui compte également un chapitre sur le cheminement spirituel." (p. 22-23)
"Bien qu'ils aient espéré une jeunesse éternelle et qu'ils aient nié la mort, les baby-boomers se dirigent inévitablement vers leur propre mort. L'explosion démographique qui les a vu naître dans les années 50 mènera à une hausse appréciable de mortalité. Les baby-boomers mourront à leur tour, et leurs enfants, alors au mitan de la vie, vivront d'innombrables deuils. Pourtant, aucune de ces générations ne semble préparée à accueillir la mort ...
Mort ; Deuil ; Aspect psychologique ; Spiritualité
... Lire [+]